La SFBD signe la charte pour une communication sans stéréotype de sexe
La SFBD a répondu à l’appel de l’association Femmes & Sciences aux sociétés savantes et signé la charte mise en place par le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes pour une communication sans stéréotype de sexe.
Extrait de l’appel à signature de Femmes & Sciences déstiné aux sociétés savantes :
« Bien que les filles constituent 47,9% des titulaires du Bac S (session 2018), les femmes ne sont que 26% à suivre des études universitaires en sciences fondamentales et applications, ou 31% en classes préparatoires scientifiques. Cette situation est doublement dommageable: pour les jeunes filles et jeunes femmes qui désertent les études et les formations scientifiques et technologiques parmi les plus porteuses d’avenir, et pour la société qui se prive d’une bonne partie de ses talents à l’heure où les réponses aux défis qui l’attendent viendront pour bonne part des sciences et des technologies, en interaction fructueuse avec les sciences de l’homme et de la société. Il est du devoir de toute la communauté académique d’agir.
Un élément important dans l’attractivité des sciences auprès de tout public est la façon dont on en parle. Or le fait d’exposer un sujet en employant un vocabulaire entièrement au masculin, pensé comme genre neutre qui englobe aussi bien les femmes que les hommes, a des conséquences importantes sur la représentation que s’en font les personnes auxquelles il est destiné. Une enquête Harris interactive de 2017 montre par exemple que si on demande à des personnes : “Citez deux écrivains célèbres”, seulement 12% citent au moins une femme; alors que si la question est: “Citez deux écrivains ou écrivaines célèbres” 24% citent au moins une femme: c’est toujours peu, mais c’est tout de même le double! Dans la même veine, le programme de l’ANR destiné aux jeunes chercheurs a reçu beaucoup plus de propositions venant de jeunes chercheuses lorsqu’il a pris le nom “jeunes chercheurs, jeunes chercheuses” et l’acronyme JCJC. »